MATHIEU PUJOL
Photographe d'Animaux & Paysages du Monde
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La Genette commune

Genetta genetta

D'AILLEURS !
En Europe, la genette commune s'est implantée dans les zones forestières de la péninsule ibérique et de la France.
D'AILLEURS !

La Genette commune (Genetta genetta Linné,1758) est le seul mammifère carnivore européen appartenant à la famille des Viverridés. L’espèce occupe une variété d’habitats dans son aire de répartition d’origine, allant des zones de savane d’Afrique subsaharienne aux forêts du Maghreb et aux régions côtières arides du sud de la péninsule arabique.

En Europe, la Genette commune s’est implantée dans les zones forestières de la péninsule ibérique (Îles Baléares, Majorque et Cabrera incluses) et en France. Les raisons de l’introduction de la genette commune en Europe, son origine géographique et historique restent à ce jour inconnues. Une légende raconte qu’après la défaite des Sarrasins près de Poitiers, en l’an 732, Charles Martel fut frappé par la quantité de peaux de genettes contenues dans le butin de l’armée vaincue, au point de créer le légendaire Ordre des Genettes. .

La découverte récente des seuls vestiges d’une genette sur un site archéologique européen, datés du début du XIIIe siècle au Portugal (dernière période d’occupation par les Sarrasins, les Almohades, de la péninsule ibérique) conforte l’hypothèse d’une introduction de l’espèce lors des invasions sarrasines. Cependant Gsell, puis plus tard Amigues, proposent un scénario alternatif où le Genet aurait été introduit en Europe depuis les colonies grecques de Libye, au cours du VIe siècle avant JC, cette hypothèse étant basée sur la mention d’un « putois de Tartessos » (Tartessos étant située au sud-ouest de la péninsule ibérique), éventuellement identifiable à la Genette, par des auteurs grecs anciens comme Hérodote.

À l’inverse, Schauenberg suggère que les genettes ont colonisé l’Europe naturellement lors de l’abaissement du niveau de la Méditerranée au cours de la période messinienne (fin du Miocène). Cette dernière hypothèse a cependant reçu peu de soutien, notamment parce qu’il n’existe aucun reste fossile (Plio-Pléistocène) de l’espèce en Europe.